Le 28 avril prochain sortira sur Netflix une nouvelle série féminine, mais pas n’importe quel soap, loin de là.
Ambiance années 20, Las Chicas Del Cable raconte la rencontre de plusieurs femmes grâce à un nouveau travail : standardiste pour la compagnie du téléphone espagnole.
L’occasion de revenir un peu en arrière, au temps des pionnières de l’accueil téléphonique et de rendre hommage à nos « demoiselles du téléphone ».
Les demoiselles du téléphone, devancières des télésecrétaires d’aujourd’hui
Pionnières, oui, et non pionniers car seules des jeunes filles célibataires étaient recrutées pour ce poste.
Les tâches d’une standardiste?
Prendre en charge les appels d’abonnés et les mettre en relation.
Loin, très loin de notre automatisation confortable, imaginez-vous assis (vous en avez le droit mais seulement depuis 1890, auparavant vous étiez debout) devant un grand tableau (du sol au plafond pour les premiers) plein de prises jack, vous êtes équipés de dicordes (cordons munis de connecteurs à chaque extrémité) et devez gérer les demandes de mises en relation d’abonnés. Arnachée d’un casque lourd et d’un microphone placé devant la bouche, équipée d’un contre-poids maintenu par des sangles dans le dos pour manœuvrer le cornet. Chaque demoiselle gère une centaine d’abonnés donc autant de prises jack. Dans les grands centraux chaque téléphoniste doit passer en moyenne 6 appels à la minute (1 appel toutes les 10 secondes !).
Imaginez-vous devoir répondre rapidement et, de mémoire, trouver le bon point sur votre grand tableau pour mettre en relation Mr Martin qui est très pressé avec Mr Bernard qui prend du temps à décrocher …
Réputé difficile, le métier de standardiste a néanmoins bénéficié d’une certaine reconnaissance et d’avantages : dès 1900 ces demoiselles disposaient d’un mois de congés payés, de tarifs réduits pour les billets de train et d’une médecine du travail.
Sur ce dernier point, cependant, nous avons découvert une pépite. Avoir une médecine du travail était à double tranchant car les critères à respecter par nos demoiselles étaient corsés « un système respiratoire en parfait état, un système circulatoire et un appareil digestif normaux, une bonne denture, nez, pharynx et larynx en parfait état, une voix claire, bien timbrée, non nasillarde, aucune infirmité physique, apparente ou cachée, absence de difformité ou de cicatrice disgracieuse à la face, bonne constitution » … ça vous laisse sans voix ? Vous n’êtes pas le seul …
En France, ce métier perdurera jusqu’en 1978, date de l’automatisation complète du réseau.
Le « standardiste » d’aujourd’hui
Chez absys les conditions de travail sont bien différentes de cela et c’est tant mieux.
Travailler dans une entreprise à taille humaine dans laquelle le salarié a droit au chapitre, un bâtiment agréable et lumineux.
Un seul appel à la fois, un poste de travail ergonomique, des cadences plus sereine.
Si, dans la série Las Chicas del Cable, ce travail leur permet de s’émanciper, aujourd’hui nous recrutons aussi bien des hommes que des femmes pour devenir télésecrétaire. Une mixité intéressante et importante parce que, finalement, un ou une télésecrétaire, quelle importance ?
Pas de monotonie, non plus, le travail a évolué. De l’accueil téléphonique classique aux dossiers à valeur ajoutée, du chat, de la gestion de mails, de la réponse aux consommateurs… il ne s’agit plus seulement de mettre en relation Mr Martin et Mr Bernard (qui, cela dit, ont sûrement toujours autant de soucis pour se joindre …). Tout est mis œuvre pour que nos agents bénéficient d’un environnement propice au respect de notre crédo : Absys, sourire compris.
Aurélie Mathiot
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